Pourquoi psycho ?
"En terminale, je me voyais exercer un métier qui me permettrait d’aider ceux qui en ont besoin. J’ai toujours aimé trouver des solutions pour ma famille et mes amis. J’ai pensé à la psychologie et au métier d’assistante de service social. Mais, comme je ne me voyais pas assistante sociale à 20 ans, j’ai opté pour la psycho."
Ses premières impressions
"J’ai vécu mon arrivée à la fac comme une période d’euphorie. D’une part, l’autonomie et l’indépendance me sont apparues comme une libération après les années lycée. D’autre part, les cours de psychologie étaient riches en découvertes : c’est tout un nouveau monde qui s’ouvre en 1re année de licence !"
Les bonnes surprises
"Comprendre le fonctionnement humain, s’intéresser à une personne dans toute son histoire, avec ses difficultés, ses réussites, ses échecs : le contenu de la psychologie m’a tout de suite passionnée. J’ai notamment beaucoup apprécié les cours sur la biologie, où l’on découvre les grandes fonctions du cerveau et l’action de certains médicaments sur le psychisme."
Les mauvaises surprises
"Au début, les cours portent avant tout sur l’histoire de la psychologie et les développements de la recherche. J’étais frustrée de cette approche théorique, loin de l’actualité. Quand j’ai vu que ça continuait au 2e semestre, j’ai même failli abandonner. Finalement, ce n’est qu’en 3e année et en master, en stages, que j’ai mesuré la réalité du métier, car avant, même si on avait des études de cas, on n’était pas au contact de vraies personnes."
Le rythme de travail
"Comme tous ceux qui découvrent le système de la fac et la liberté que laissent les profs, j’ai été tentée de ne travailler qu’avant les partiels. Mais je me suis rapidement rendu compte que je ne pouvais pas assimiler les 50 pages de cours multipliées par le nombre de matières en quelques semaines ! Surtout, j’avais besoin de comprendre pour retenir, ce qui supposait de lire beaucoup pour compléter mes cours. Je travaillais donc énormément en dehors des cours."
Un projet pro ?
"Jusqu’au master, mon projet était clair : je voulais devenir psychologue. Mais, en M1, mon expérience de stage à l’hôpital au service oncologie, qui s’occupe de personnes atteintes d’un cancer, m’a fait tout remettre en question. J’ai pleuré tous les jours de mon stage, et j’avais l’impression de ne rien apporter. Je ne me suis pas sentie capable de prendre la responsabilité du bien-être des gens. Après une réflexion intensive, j’ai repensé à mon projet initial d’assistante de service social. J’ai effectué un stage qui a confirmé que je me trouvais beaucoup plus à ma place car c’est aussi un métier où l’on aide les gens, mais en réfléchissant à des solutions plus immédiates, dans l’action : chercher un logement, trouver des ressources matérielles et sociales... J'ai donc intégré une licence pro pour préparer mon diplôme d’État d’assistante de service social, que j'ai obtenu. Mon expérience de psychologie me sert car c’est un métier où écouter et repérer les non-dits est essentiel."
Quels conseils ?
"Je conseille de multiplier les stages, même de 2 ou 3 semaines, le plus tôt possible au cours de la licence. Cela permet d’avoir une approche concrète du métier de psychologue et d’éviter les déconvenues tardives, comme je l’ai expérimenté lors de mon stage en master."