L'accès aux études de maïeutique ou sage-femme
Une trentaine d’écoles, rattachées à des hôpitaux ou intégrées à des universités, proposent un cursus de maïeutique (autre nom pour désigner les études de sage-femme). La quasi-totalité d'entre elles sont publiques, avec des droits d’inscription universitaire.
Pour les lycéens, l’accès se fait via deux parcours proposés par les universités : le PASS (parcours d’accès spécifique santé) ou une L.AS (licence avec option accès santé). L'admission s'effectue à partir des résultats obtenus lors de ces parcours et éventuellement d'épreuves complémentaires.
1er cycle : le socle théorique
Pour les étudiants admis en maïeutique, le 1er cycle (2e et 3e années) se concentre sur les apports théoriques : physiologie, gynécologie, obstétrique, pédiatrie, maïeutique et néonatalogie dans un contexte de grossesse normale, de nouveau-né sain et à terme. S’y ajoutent des matières générales en santé (comme l’anatomie, la santé publique, la pharmacologie, la sémiologie ou l’étude des pathologies principales) et des sciences humaines (anglais, économie de la santé, éthique, psychologie, droit).
Les étudiants amorcent leur pratique professionnelle grâce aux simulations réalisées en cours (comme les consultations sur mannequin) et aux nombreux stages (de 6 à 24 semaines). Prévus tout au long des 2 années, ceux-ci sont consacrés au suivi de la grossesse, au suivi de l’accouchement, au suivi postnatal et au suivi gynécologique.
En fin de 3e année, les étudiants obtiennent le DFGSMa (diplôme de formation générale en sciences maïeutiques), reconnu au niveau licence.
2e cycle : de plus en plus de pratique
Apportant une formation approfondie en sciences maïeutiques, les enseignements du 2e cycle (4e et 5e années) associent l’obstétrique, la néonatologie et la gynécologie à la pathologie (obstétrique pathologique et pathologies du nouveau-né). Les étudiants sont formés à réaliser un accouchement sans complications, à animer une séance collective de préparation à la naissance, à mener une consultation de grossesse ou postnatale et à pratiquer la gynécologie de prévention. Du management est aussi prévu.
Les étudiants sont de plus en plus sur le terrain, avec environ 56 semaines de stage au total (dont 6 mois en fin de cursus). Ils ont le statut d'étudiant hospitalier et touchent une première rémunération.
Pour obtenir le DE (diplôme d’État) de sage-femme, les étudiants doivent valider les enseignements, les stages, le CSCT (certificat de synthèse clinique et thérapeutique) et soutenir un mémoire.
Il est possible de suivre, en parallèle de la formation ou à l'issue, un master ou un DU (diplôme universitaire). Apportant une spécialisation complémentaire, ces diplômes peuvent favoriser les évolutions de carrière, notamment vers la recherche, l’enseignement ou un poste d’encadrement.